VEF Blog

Titre du blog : Ecrire par-dessus tout
Auteur : Girard_Girard
Date de création : 08-09-2015
 
posté le 20-09-2015 à 01:35:16

Lettre à Mon Tempo (4)

Lettre à Mon Tempo (4)

 

 

 

 

 

 



J'ai bien reçu ta lettre, Mon Tempo ! Je sais que c'est le vent de la nuit qui l'a glissée sous ma porte ! Je lis et je relis où tes pattes mouillées ont imprégné la feuille comme des traces noires ineffaçables, et j'entends tout ce que j'aime de Toi.
L'empreinte que tu laisses lorsque tu es heureux, celle – dans l'escalier – lorsque nous revenions de promenade et que la terre du sous-bois s'était collée sous nos pieds ! Les gens disaient que nous salissions tout... Les gens, Tu le savais, ne nous aimaient pas trop... A présent, comme tu le dis, nous ne laissons plus de trace dans l'escalier. Cela te fait rire, tu penses : « Ils n'aboieront plus contre nous ! » C'est vrai, autant tu étais calme et savait tout discerner, autant ces gens auraient fini par nous mordre !
Ta lettre est un magnifique dessin où je perçois chacun des coussins de tes pattes, surtout celles de devant ! J'ignorai que tu étais autant gaucher que droitier bien que, lorsque je te disais : « Tempo, donne la patte » en te tendant une main, tu donnais toujours la patte vers la main qui t'étais tendue, une fois la gauche, une fois la droite.
Le plus exquis de cela c'est que tu le faisais en me regardant droit dans les yeux car Toi, Mon Tempo, tu regardais toujours, qui que ce soit, droit dans les yeux différemment des êtres humains qui se détournent les uns des autres, certains même préférant regarder leurs chaussures !
Ce qui m'attriste, vois-tu, c'est que rares furent les êtres humains qui perçurent ou comprirent combien tu étais bon, combien s'approcher de Toi était un bonheur ! Bien sûr il y a eu Lyne, mais qui d'autre, dis-moi !
Mais à te lire, je comprends qu'il ne convient pas de les nommer car ta sagesse est plus grande que la mienne ! Tu as toujours su me dire «  arrêtes-toi là ! » Tu as toujours su que mes souffrances ne m'autorisaient pas à déverser ma verve comme un aboiement, Toi qui n'aboyait qu'en cas de danger réel. Toi, Mon Tempo, plein de sagesse et d'amour, Toi qui – toujours – chercha partout comment donner de l'amour !
Ta lettre me touche profondément et – tel que tu me connais – outre mes blessures, mes maladies et mon immense difficulté à vivre, je t'écouterai, je t'obéirai et s'il vient un jour où ce soit Toi qui me demande de te donner la patte, je le ferai !
J'espère que le vent de la nuit glissera encore tes lettres sous ma porte !

….

Le 20 09 2015

Alain Girard

Copyright. Tous Droits Réservés.

 

 

 

Commentaires

Alain Girard le 21-09-2015 à 19:41:01
pour ma part, c'est idem... impossible d'accéder à aucun blog de vefblog.net

j'espère que cela ne sera que passagé car, de mon côté, j'ignore même comment les joindre dans ce genre de cas!

Amitiés. Alain
fanfan76 le 21-09-2015 à 19:12:03
fanfan de nouveau, depuis hier, je ne pouvais plus accéder à votre blog, amitiés, fanfan